18/04/2008

Blanche ou noire ?

Face à cette feuille blanche, je ne sais pour le moment quoi écrire. Mais je me lance tout de même. Vais-je trouver l’inspiration ? Ma discussion va-t-elle m’emmener vers une nouvelle impasse ou vais-je enfin trouver une issue ? La musique qui m’arrive aux oreilles au moment où j’écris me berce et m’entraîne à continuer ce dialogue. Mais avec qui ? Avec toi, lecteur ? Peut être que tu n’en sauras rien. Si le contenu arrive à trouver une fin, il est probable qu’un jour tu tiennes cette feuille entre tes doigts et que mes délires te tiennent en haleine.
Là, la musique devient plus rythmée. Influences juives ou tziganes, ces notes aux connotations orientales me font garder ce tempo d’écriture qui s’accélère au fil du morceau. En parlant de musique, justement, n’est-elle pas magnifique en tout point ? Car lorsqu’il ne me reste plus rien je sais que c’est elle qui sera la dernière et qui me fera garder espoir. Il existe toujours une échappatoire à nos soucis et la réponse se trouve probablement dans l’une de ces chansons. Les sujets qui ont pu être abordés dans l’énormité majestueuse de la musique sont tellement vastes qu’il y a à tous les coups une mélodie ou un texte qui te parle plus qu’un autre. C’est là que tu rejoins la pensée du musicien ou de l’auteur et que tu rentres en parfaite communion avec lui. Tu ressens ce qu’il a ressentit au moment où il a composé. Sentiment bien plus que partagé, littéralement vécu.
Je marque une pause, j’ai un trou mais je ne veux pas me relire tout de suite. J’ai peur de vouloir me corriger alors que ce texte sera sûrement bien mieux brut. Nouvelle pause. Mon inspiration si soudaine arrive-t-elle à sa fin ? Suis-je sur le point de m’arrêter ? Ou vais-je continuer ? En tout cas je ne désire pas en finir. Je suis dans cette bulle magique, complètement imperturbable. Je sens que ça me fait du bien d’écrire. Je ressens plus que jamais le côté curatif, bien plus que les autres fois où je cherchais à créer une histoire. Il fallait que l’enchaînement ait un sens, une intrigue et du mouvement pour capter l’attention au maximum. Mais maintenant, ici, ce n’est pas le cas. J’écris en me fichant bien de la chute, aussi haute soit-elle. Je saurai en me relisant si ce texte en valait la peine, mais pas tout de suite. J’ai trop de plaisir à faire glisser le stylo sur le papier quadrillé, accumulant très certainement les fautes d’orthographe que je rectifierai une fois tout cela terminé. Toi, lecteur, tu n’en sauras rien, les erreurs auront été effacées. Tu ne pensais tout de même pas pouvoir lire un texte truffé de fautes ? Pour qui passerais-je ? Tu as raison. Je sens que tu veux me dire que seul le contenu compte en cet instant. (Et même après relecture, je ne suis pas sûr d’avoir tout corrigé dans les règles). J’aimerais que tu ressentes le plaisir que je prends à faire avancer ces phrases en souhaitant que ça ne s’arrête jamais. J’ai besoin d’écrire, de m’isoler. Cependant, quelque part, je m’ouvre finalement à celui qui me lira. Qu’en penses-tu ? Je te pose des questions. J’espère que tu me répondras après coup. En face. Les yeux dans les yeux, autour d’un verre ou deux. Ou alors, peut être qu’à ton tour tu écriras et je te lirai. Je serai là pour toi. Peut être que si tu n’es pas écrivain dans l’âme, ou si ce n’est pas ton moyen d’expression, je te donnerais envie de le faire. Qui sait ?

Je viens à l’instant de me faire interrompre et je perds le fil de ce que j’écrivais. Je ne veux tout de même pas relire ce que j’avais pu noter. Je veux continuer. Mais je sens que je suis à bout et que les idées ne viennent plus. La musique s’est elle aussi arrêtée et je ne trouve plus de nouveautés. Je vais m’arrêter et te laisser. Ca m’a fait un bien fou. Je suis soulagé. Je pense que la fin de ma soirée va être plus légère. Cet exutoire reste pour moi le meilleur moyen de me libérer de tout soucis. Je vais m’arrêter. Voilà, c’est fait.

1 commentaire:

chuttt a dit…

C'est mon préféré! n'arrete jamais ces notes qui courent au fil de ta plume, c'est beau, on n'a pas envie de voir la chutte. tu as besoin d’écrire, de t’isoler, et là on a besoin que tu continues, réenclanche le bouton play de ta musique si riche à tes yeux, continues à nous emmener sur le chemin de ton "délire", c'est si bon de te lire, entrainant, un peu fou!!
si ça te soulage d'écrire continue, ne cherche pas à écrire un sens particulier, la vie à t'elle réelement un sens ?
Comme ton âme soeur, tu es libre d'inventer; libre de penser, libre de t'exprimer, pourquoi s'en priver!
Alors reprend tes influences tziganes ou juives ou autres encores pour seules inspirations, la musique est riche de charme et ne se prive pas de nous donner bonheur et créativité, alors fais en de même...