24/12/2009

Simple beauté

Un simple paysage

Où le soleil point,

Egaye les visages

D’une joie sans fin.

u

Une brume épaisse

Couvrant la verdure ;

Tableau qui apaise

Magnifiant la nature.

u

Boule de feu qui se meurt

Derrière l’océan,

Eclatant en couleurs

Un ciel si grisant.

u

Une lune dorée

Cernée d’étincelles

Qui jusqu’à l’orée

Du jour est si belle.

u

Sachons profiter

Des instants quotidiens,

Admirons la beauté

Du soir au matin.

18/11/2009

Lâche tout !

Vas-y, lâche tout !

u

Pleure donc de tout ton être,

Afin d’évacuer ton mal-être.

Tu ne seras que plus léger

Après l’avoir déversé.

u

Pleure donc à gros sanglots,

Libère tes nerfs à fleur de peau,

Sens les larmes noyer tes joues,

Couler encore jusqu’à ton cou.

u

Mais pleurer ne change rien,

Juste à passer le chagrin,

Dénouer des nœuds figés en nous

Que l’anxiété tresse bout-à-bout.

02/11/2009

Moment d'apesanteur

Moment d’apesanteur…

Avant la chute ?

Avant l’envol ?

Tu n’auras la réponse que si tu essayes…

Ton cœur profitera de l’aventure quelque en soit l’issue,

Alors, penche-toi vers l’avant et rencontre l’inconnu.
Photo : Aurélien

27/10/2009

Mots d'un inconnu

Je n’suis pas écrivain,

Je n’suis pas poète.

Ne comptez pas les pieds

Et les fautes de lettre.

u

Simple don de propos

Sans figure imposée,

Juste à travers les mots

Que je tente d’aligner.

u

Ils contiennent ce charme,

Cette force non charnelle,

Me défendent comme arme

Ou font sourire ma Belle.

u

Quel plaisir lorsqu’au bout,

Ajusté à mon goût,

Le reflet d’un écrit

Transparaît tous mes cris.

05/10/2009

Cet édifice

Emprunter chaque jour cet édifice

Liant ma nouvelle vie à celle de jadis

Où les épais brouillards nappent le relief

Que les rayons percent en un spectre si bref.

u

Jamais je n’oublierai de passer les deux rives

Présent et passé, à jamais, sans dérive.

Le cours d’un fleuve sous la grandeur d’un pont

Reflète ma vie, s’écoulant pour le bon.

27/09/2009

Les pots cassés

Lorsque l’on se retourne vers les dégâts causés

Et que l’on se rend compte que l’on est esseulé,

Alors la fierté tombe avec l’ego,

Tentant en vain de recoller les morceaux.

u

Mais les pots à la faïence brisée,

Même avec la colle restent fissurés.

Il y a ces dommages à jamais visibles

A payer pour toujours de ses périodes nuisibles.

05/09/2009

Arbres

C’est à contre-jour, soleil rasant

Que j’ai pris conscience de votre importance.

C’est à contre-jour, soleil rasant

Que j’ai pris conscience de votre prestance.

f

Derrière quiétude enracinée

S’offre la vie en tout genre :

L’animal, sans végétal,

Ne pourrait parcourir les champs.

f

Alors cessons de vous abattre,

Que la nature reprenne ses droits !

L’animal, sans végétal,

Sait très bien qu’il s’éteindra.

f

Je vous ai vus si importants

A contre-jour, soleil rasant.

Je ne vous vois plus, c’est inquiétant,

La vie n’est plus, en vous rasant.

27/08/2009

L'espoir

L’espoir n’est-il pas à double tranchant ?

Lorsqu’il est vécu par le corps tout entier, il nous aide à conserver l’optimisme face aux situations délicates. Là, il faut parler de véritable espoir, pas du « j’y crois, mais sans plus » ; celui qui prend aux tripes, auquel on attache une importance capitale. Dès que cet espoir est anéanti, l’échec n’est-il pas d’autant plus grand ? Car une partie de nous-même accepte qu’on réussisse, et le désarroi naissant nous terrifie.

Alors, qu’a-t-on gagné à espérer si ce n’est qu’une rêverie qui finit par vous cogner la tête contre la réalité ?

Mais, tout de même, j’espère…

10/08/2009

Dans dix ans ?

Ces liens imputrescibles
De plus d’une décennie
Assurent à nos vies
Qu’elles resteront miscibles.
u
Même si on compte moins
D’entrevues dans le temps,
Le feu en nous brûlant
Sera plus grand demain.

Amis ! Nulle détresse,
Nul besoin de promesses,
Nous connaissons l’union.

Amis ! Nulle jérémiade,
Nul besoin de parades,
Nous sommes en fusion
.

26/06/2009

A tes côtés

A tes côtés les couleurs sont vives,
Les fleurs s’épanouissent
Eclatant mes pupilles.

A tes côtés pullulent mes missives,
De feux d’artifices,
De bulles qui pétillent.

A tes côtés le terne se ravive,
Se referment cicatrices,
Et le mate brille.

A tes côtés je souhaite rester,
Ecourtant le temps
Où nous sommes séparés.

A tes côtés je vis au présent,
Bercé de gaieté,
Ecourtant le temps.

15/06/2009

Rions !

Rions !
Rions jusqu’à ne plus en pouvoir,
Rions pour chasser le désespoir.

Rions, donc !
Jusqu’à en devenir idiots,
Jusqu’à verser des gouttes d’eau.

Rions encore !
Rions plus fort !
Communiquons comme un accord.
Le temps presse avant de ne plus le faire,
Rions bien fort et soyons-en fiers !

30/05/2009

A travers l'écran


Ils s’injurient sous vos yeux
En visant le profit,
Et vous ne faites mieux
Que prendre partie.

Ce tableau facétieux
Monté de toutes pièces
Ne convoite que curieux,
Attachant à sa laisse

Votre cou allongé
S’approchant de l’écran,
Pour voir de plus prêt,
Plus inintéressant.


Photo : Raph

04/05/2009

Eternel insatisfait

Eternellement insatisfait tu ne te rends pas compte
Que d’autres t’envient, mais tu n’en as pas honte.
Connaîtras-tu un jour le réel bonheur ?
Celui qui pourra enlever tes rancœurs,

Elles qui s’acharnent sur tout et sur rien,
Qui prennent l’innocent et le traitent en vaurien.
Satisfaction dans ton ego démesuré,
D’écraser plus que l’autre, le contempler blessé.

Si tu lis ces lignes, un jour je le crains,
Que tu fasses de moi un nouveau gagne-pain
En voulant montrer que tu es supérieur,
Oui tu l’es, c’est vrai, dans tes piètres valeurs.

21/04/2009

Affrontements


La haine se lance
En morceaux de pavé
Sur la garde qui s’élance
Maintenant trop gavée…

La haine matraque
A grand coup de trique,
De pieds ou de claques,
Le lanceur héroïque…

Les haines s’unissent,
S’affrontant sans arrêt
Révoltés et police :
Complices sans paix.

04/04/2009

Vous me rendez meilleur

Donnez-moi vos valeurs
Absorbées comme éponge,
Me rendant bien meilleur
Que borné qui se ronge.

Qualités en vous-même
Introuvables en mon être
Seront aussi les miennes,
Si je peux me permettre

De maîtriser un art,
Aucunement le mien,
Et sera nouvelle arme
Dans la quête de mon bien.

20/03/2009

Celle qui profite de la vie

Laissez-là danser,
Laissez-là vivre comme elle le sent
Car c’est elle qui a raison.

Laissez-là profiter pleinement
Et taisez-vous à l’unisson.

Enfantine ou non,
Vos pensées sont inutiles
Et elle n’en fera rien

Enfantine, et alors ?
Jamais le mal
N’est dans ses mains.

Taisez-vous donc et tournez-vous
Au lieu de critiquer celle qui
A tout compris en ce bas monde
En profitant de la vie.

Occupez-vous de la votre
Et comptez vos billets
Elle n’a pas honte de ses valeurs
Que vous tentez de fusiller.

Je la regarde danser
Et me moque bien de votre avis.
Elle est belle, celle qui,
Profite de la vie.

09/03/2009

Extraits de sol


Terres,
Argiles ou calcaires
Accueillant ces

Vignes,
Aux longues racines,
Nous offrant ce

Raisin,
Gorgé de tanins,
Transformé en

Vin…
Enfin.

Des arômes panachés,
Des couleurs, des nectars.
A chaque palais
Il est un pinard !

04/02/2009

Il me rêve de l'écrire

Imprégné de musique,
Il me rêve de l’écrire,
Il me rêve de la jouer,
Il me rêve de la dire.

Emprunté d’une technique
Incapable d’éblouir,
Je ne fais qu’essayer
Sans jamais la construire.

Ces faux-pas maladroits
Ne seront jamais plus
Que faux-pas maladroits ;
Il me rêve de faire plus.

Si par quelque hasard
Me vient une mélodie,
Je réalise, blafard,
Qu’on l’a déjà écrite.

Mais je reste imprégné
Et ne fais que l’aimer.
Il me rêve de l’écrire,
Il me rêve de la jouer.

23/01/2009

Une colombe en linceul (I’m Jim Morisson I’m dead – Mogwai)

Par amour du pays
Il ploya sous le faix
Et offrit sa vie
Pour étendre la paix.

Lutter pour le bien,
Anéantir le mal.
En pensant au prochain
Il couru vers les balles.

Il ne fut pas le seul
A choisir son destin
Jusqu’à même son linceul :
Une colombe en dessin.

Photo : Raph