29/12/2015

Je lutte donc je suis

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Je partage le dernier film de Yannis Youlountas, Je lutte donc je suis qui vient d'être mis en ligne gratuitement sur la toile par son réalisateur et ses proches (je l'ai également ajouté à la liste de films et vidéos à voir). Ce film s'inscrit dans la lignée de Ne vivons plus comme des esclaves et rapporte les luttes anciennes et nouvelles qui ont secoué et secouent l'Europe. Sans ces combats, sans ces femmes et hommes qui persistent à ne pas se résigner, à ne pas se soumettre, l'humanité asservie ne serait qu'une variable d'ajustement du système capitaliste.

19/12/2015

Or Noir - Matthieu Auzanneau

Un livre passionnant de Matthieu Auzanneau : Or noir, la grande histoire du pétrole (éd. La découverte) que je viens d'achever.

L'auteur, dont le blog est en lien sur cette page et dont j'ai déjà partagé 2 émissions radio indispensables (ici et ), a abattu un travail immense de lectures et d'analyses pour offrir un condensé (de 620p quand même) d'une vision de l'histoire géopolitique avec pour fil rouge le pétrole. Il analyse avec précision les rouages imbriqués entre les pays qui développent des stratagèmes incroyables afin de mettre la main sur ce trésor indispensable au développement économique. Guerres physiques et économiques, pressions sur des chefs d'Etat et des entreprises, manipulation de l'opinion, etc... Tous les moyens sont bons pour arriver à ces fins. Par moments, on a l'impression de lire un James Bond ou un Mission Impossible tellement la manigance paraît sordide.
En parallèle de l'avancée historique des conflits autour du globe, l'auteur retrace également les différentes prises de conscience sur l'omniprésence du pétrole dans le monde moderne, ainsi que son lien direct avec les catastrophes environnementales et le réchauffement climatique. Il parle aussi du lien "croissance économique-énergie à bas prix" qui menace à tout instant d'entraîner le monde dans un gouffre énergétique lorsque la rareté du liquide noir sera avérée.
Pour compléter la vision de cette lecture, voir également le post de Robin ainsi que le long commentaire qu'il a laissé.

11/12/2015

28/11/2015

Comment tout peut s'effondrer (suite)

En août 2015 je faisais part d'un livre incontournable : Comment tout peut s'effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens. Des extraits judicieux ont été sélectionnés par Robin et publiés avec l'autorisation des auteurs. A lire sans plus attendre.

16/11/2015

Comment éviter le chaos climatique ? (Le Monde Diplomatique)

Un très bon dossier dans le dernier Monde Diplomatique de Novembre, à l'approche de la COP21 : comment éviter le chaos climatique ? Quelques excellentes analyses pour ce dossier : un article vraiment intéressant de Christophe Bonneuil intitulé Tous responsables ?, un article de Jean Gadrey sur la croissance (auteur d'Adieu à la croissance), un autre d'Agnès Sinaï intitulé Le théâtres d'ombres des négociations internationales (dir de l'excellent livre Penser la décroissance).

06/11/2015

David Sire + HK et les Saltimbanks

Un peu de musique ! Cela fait longtemps que je n'ai pas partagé quelques morceaux ou artistes que j'apprécie. Cette fois, allez découvrir David Sire avec son album Je est un Nous. Un petit bijou d'orfèvrerie quand on dénote le travail minutieux des harmonies, des sons et des paroles. Parfois envoûtants mais toujours parlants, les titres qui constituent cet album délivrent des messages simples et forts. Le morceau qui m'a le plus touché : Tout est là où le compositeur nous remet à notre place, du moins celle où l'on devrait être, celle où les choses simples suffisent à rendre la vie magique.
Un autre groupe avec un autre contexte et une autre musique, plus contestataire et populaire que j'avais déjà partagé dans ce blog : HK et les Saltimbanks. Leur dernier album Rallumeurs d'étoiles dont les morceaux peuvent s'écouter sur la toile, est dans la lignée des deux précédents, avec des refrains entêtants et des discours clairs. Sans haine, sans arme et sans violence est le titre que j'ai le plus apprécié.

23/10/2015

Le pétrole : une histoire sans prix

Une émission capitale parue sur France Culture avec Matthieu Auzanneau : le pétrole une histoire sans prix. En à peine une heure, les points clés de l'histoire du pétrole sont abordés de manière claire et sans détours. Cette vision historique du monde, avec le pétrole comme fil conducteur, permet de saisir les guerres stratégiques qui l'ont ébranlé au profit d’individus et de dynasties. A écouter sans attendre...

17/10/2015

3 films : En quête de sens, Autrement (avec des légumes), et Libres !

Au cours du mois, j'ai pu me rendre à 3 ciné-débats avec des films intéressants :

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  • En quête de sens de Nathanaël Coste et Marc de la Ménadière. J'avoue qu'avant d'aller voir ce film, j'étais un peu dubitatif, m'attendant à un contenu léger et des sujets qui tourneraient en rond, mais tout le contraire s'est révélé. Partant en quête du sens de la vie, le long métrage expose bien l'antagonisme entre vie moderne et vie heureuse. A la fin du visionnage, les questionnements sur soi-même sont au rendez-vous et appellent à creuser davantage intérieurement la réflexion. Une plongée dans ses propres abysses provoquée par les différents intervenants (Satish Kumar, Vandana Shiva, Pierre Rabhi, etc...) surtout si on se retrouve un peu dans le protagoniste.
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  • Autrement (avec des légumes) d'Anne Closset est un très bon documentaire sur les systèmes équivalents aux AMAPs existants en Europe. A travers les piste explorées, ce film nous propose différentes formules pour relier les gens autour de l'agriculture saine, tout en faisant profiter directement le paysans et non tout un tas d'intermédiaires imaginables. Il questionne également sur les limites rencontrées, notamment sur l’investissement non financier des consommateurs.
 
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  • Libres ! de Jean-Paul Jaud (qui était présent au ciné-débat, également réalisateur de Nos enfants nous accuseront, Severn la voix de nos enfants et Tous cobayes !) dont le contenu ressemblait plus à un film qu'à un documentaire, et qui m'a absolument bouleversé. Le sujet principal était les enfants et les énergies, particulièrement le nucléaire, le réalisateur oscillait entre un stage de musique pour les enfants dans une ferme BIO en Gironde à 20km d'une centrale nucléaire, les alentours de Fukushima dévastés après la catastrophe et l'ile danoise de Samso au 100% renouvelable et indépendante énergétiquement. Non seulement le film est émotionnellement très fort, mais en plus il transmet - sans long discours - l'état du Japon après le drame. Il fait la corrélation avec l'incident de la centrale girondine en 1999 qui a failli exploser suite à des inondations lors du passage de Xynthia. Si cette centrale avait alors pété, un quart du territoire français serait en zone contaminée. Le film montre également comment s'organise l'île danoise avec ses éoliennes, ses panneaux solaires et son chauffage biomasse par la réappropriation citoyenne de l'énergie (ce sujet est également montré dans le film Sacré croissance de Marie-Monique Robin). Après le film, le réalisateur a insisté sur le fait que les centrales nucléaires sont indémantelables (à la manière de la centrale de Brennilis). Nos générations futures devront surveiller ces sanctuaires qui ne serviront même plus à produire. Les solutions existent, il faut se réapproprier l'énergie via les renouvelables ou bien dans un premier temps ne plus payer son électricité chez des fournisseurs non soucieux de sa provenance. Il a bien entendu parlé d'Enercoop qu'il expose clairement comme la solution la plus rapide à mettre en place pour chacun d'entre nous. Si je n'y étais déjà pas, je pense que ce film m'aurait assurément décidé.

11/10/2015

Alain-Claude Galtié - Renversement et rétablissement de la culture conviviale

Un tout petit livre puissant (30 pages). Renversement et rétablissement de la culture conviviale d'Alain-Claude Galtié (Ed. Pli Zetwal) expose la disparition, le rapt des biens communs pour des privés via l'économie de marché et la doctrine néo-libérale. Ou comment la nature est accaparée, l'environnement saccagé, les ethnies vidées d'authenticité et les normes sociales dévaluées pour le profit de quelques uns.
L'auteur appel en fin d'ouvrage à se ressaisir du politique, de prendre part aux multiples luttes alternatives qui essaiment sous l'étendard de la convivialité.

19/09/2015

Fin du pétrole - 2 bloggers à suivre

Je suis régulièrement deux bloggers au sujet de la fin du pétrole.
Le premier, Matthieu Auzanneau, fait le lien entre économie et déplétion pétrolière. Son dernier article en date est vraiment à lire.
Le second, dont j'ai déjà partagé certains articles est Benoît Thévard, qui outre de discuter de la fin proche de notre société pétro-dopée, développe des éléments de la transition. Son dernier article est également très intéressant.

14/09/2015

Zombies en voiture

Je suis encore troublé par ce que j'ai vu il y a quelques jours. Pourtant, j'avais déjà connaissance des écrans incrustés dans les appuis tête des voitures, qui permettent aux enfants de regarder docilement leur dessin animé favori pendant que les parents mènent le trajet ; mais là j'ai pu observer deux bambins en pleine utilisation. Je crois que le terme de "zombie" n'est pas trop fort pour les qualifier. Chacun muni de son casque, coupé de la réalité et le regard flottant, les deux êtres semblaient vidés de toute vie. Plus rien ne les animait, ni même un battement de paupière. Les yeux écarquillés, stoïques, la pâle projection bleue de l'écran teintant leur peau livide ; aucune interaction possible avec l'extérieur qui continuait de tourner.
J'entends d'ici les justifications : "au moins ils ne se chamaillent pas pendant qu'on roule, ils sont calmes". C'est vrai qu'ils sont calmes. Même inexistants. L'écran détourne leur nature d'enfant. Un enfant joue, crie, saute, se chamaille, se fait réprimander s'il va trop loin. On lui indique nos propres limites qu'il teste sans arrêt. Avec l'écran, on leur impose d'être une statue contre leur gré, sans les occuper de façon plus intelligente. Si les petits aiment tirailler, chercher, c'est pour construire des relations, des liens avec leurs parents, des liens fraternels. Ces maillages si forts dont ils jouiront de la puissance avec l'âge. Les inhiber de cette manière ne leur rend pas service, loin de là. Ils bâtissent leur imaginaire, leur idéal, à partir de ce que déverse cet écran, en dehors de toute réalité. Ils sont déconnectés du réel, mais restent connectés au virtuel en permanence...

11/09/2015

Les récoltes de la honte


A toujours vouloir le moins cher du moins cher, on en oublie les conséquences. Surtout lorsqu'on remet notre confiance dans les mains des grandes enseignes de super/hyper marchés. La traçabilité est alors perdue, voire faussée, afin d'occulter les conditions déplorables dans lesquelles sont produits les aliments au rabais. A qui profite cette misère ? A ceux qui vendent le moins cher.
Le reportage de Cash investigation "Les récoltes de la honte" plonge dans ce monde odieux des prix bas pour mettre en lumière "l'esclavage moderne", une exploitation de la misère au profit de la grande distribution. Une réalisation au goût particulier, mais un journalisme honnête dont le fond mérite reconnaissance.

05/09/2015

En cohérence


Il est difficile de vivre en cohérence avec ses idées, ou en harmonie avec ce qu'on aimerait faire et voir dans ce monde. Bien des obstacles sont dressés, et bien des tentatives de les franchir ont échoué. Cette volonté de vivre selon un idéal peut survenir d'une révélation. Un jour, on se rend compte que ce système ne tourne décidément pas rond, mais que nous en sommes l'un des rouages. Faire basculer son mode de vie vers quelque chose de cohérent, de durable, apparaît alors. Mais peut-on réellement - à la manière d'un interrupteur sur lequel on appuie - changer presque instantanément cette existence ?
Bouleverser sa vie ne peut se faire en un clic, car au risque de ne pas avoir bien cerné les contours, les tenants et les aboutissants d'une nouvelle façon de prospérer. Déjà parce-que sa révolution intérieure ne se fait pas en un éclair, mais qu'elle est l'accumulation lente de strates d'informations, de savoir-faire, de mœurs qui évoluent ; cela ne se produisant pas furtivement mais comme la construction d'une nouvelle bâtisse solide et intégrée à son environnement.
Je suis donc loin du sommet de la montagne (cet "idéal de vie") qu'il me reste à atteindre. Cependant, chaque jour je fais un pas de plus avec force et conviction, un pas qui s'encre dans le sol et qui ne revient pas sur son ancienne trace. L'important est d'amorcer la marche avec ce premier pas, puis de garder le cap, quel qu’en soit le chemin emprunté. Progressivement, mon quotidien évolue vers cet objectif que j'estime meilleur pour tous, ainsi que pour mon bien-être intérieur (sentiment à ne pas écarter).
Nous sommes à une époque charnière, voyant que la caverne d'Ali Baba se referme. Pourvu qu'on ne se coince pas la main dans la porte ou qu'on la prenne en plein visage ! Nous pouvons éviter cela, mais il nous reste tout à faire. Construisons ce monde résilient à l'aide des solutions (déjà) présentes et celles que nous avons encore à inventer. Ensemble, tendons vers cette cohérence. Chacun souhaiterait ce changement tant attendu mais se sent impuissant. Ensemble. C'est un vecteur d'énergie puissant. La force motrice qui dépasse l'individualité, qui nous permettra de cheminer avec sûreté et de lutter dans l'engouement contre les barrières en tout genre. Alors, peut-être qu'un jour nous vivrons ensemble en cohérence avec nos idées ?

28/08/2015

Comment tout peut s'effondrer - Pablo Servigne et Raphaël Stevens

Un livre lucide. Comment tout peut s'effondrer (Ed. Seuil) de Pablo Servigne et Raphaël Stevens, expose de façon claire les divers mécanismes qui condamnent la société industrielle à s'effondrer inéluctablement. Sans tomber dans des pronostiques de dates, les auteurs penchent pour une arrivée relativement proche (dans le vivant de ceux qui liront ces lignes), compte tenu des éléments scientifiques disponibles (tous référencés en annexe) et de l'accumulation de phénomènes catastrophiques visibles (climat, biodiversité, pétrole, alimentation, etc...).
Le titre de l'ouvrage pourrait en rebuter certains, mais la panique n'est pas le sentiment (du moins pas l'unique sentiment) que procure ce livre, bien au contraire. Il encourage à se tourner vers la critique constructive du système en promouvant les alternatives à la croissance.

20/08/2015

Alternatiba - Un tour de France pour le climat

Je participai il y a quelques jours à une étape du tour Alternatiba. La veille, nous recevions dans notre ville la fine équipe de cyclistes autour d'un buffet partagé, puis j'ai pu le lendemain me plonger une journée complète dans ce tour de France inédit en prenant la route avec eux.
Au-delà du principe-même d'Alternatiba (à chaque étape, mise en lumière les alternatives concrètes locales et nationales au système), j'ai pu ressentir l'énergie impressionnante dégagée par ce collectif et ceux qui les réceptionnent. Une vraie bouffée d'air sain dans une atmosphère polluée...
Bien que les tensions doivent exister entre les membres, la communication lors des réunion est totalement non-violente, les discussions étant successives sans que l'on se coupe, mais pour que l'on s'écoute.
Après la journée de vélo, les prises de parole, les conférences gesticulées et les débats se succédaient entre les alternatives locales qui intriguaient les curieux. Puis suivait un repas partagé convivial, petite fête où les gens d'horizons sociales différentes apprenaient à se connaître autour de l'assiette. Ces deux jours étaient riches d'enseignements sur l'organisation d'une telle manifestation, et j'ai pu découvrir quelques nouvelles alternatives.
Si le tour passe près de chez vous, ne manquez pas de rejoindre leur bonne humeur, leur énergie, leur enthousiasme, et de les accueillir à bras ouverts. Ce genre d'évènements rassembleur nous montre que la transition - prise à bras le corps par ceux d'en bas - est en route.

08/08/2015

Permatheque.fr

Permatheque.fr est un site dans lequel, en fouinant un peu, on trouve des informations sur la permaculture, des idées et conseils pratiques sur ce qui concerne cette méthode. Fiches techniques, vidéos (dont le film complet très intéressant sur les cultures du monde "ceux qui sèment"), livres (dont certains gratuits au format pdf), news, etc... L'adresse web regorge de petites perles qui réjouiront les amateurs et ceux qui veulent en savoir plus pour se lancer.

02/08/2015

Manière de voir 142 - Ce que manger veut dire

 
Pour donner suite à mon dernier billet, aller beaucoup plus loin dans la réflexion et hasard du calendrier, le Monde Diplomatique publie pour l'été un cahier sur l'alimentation (Manière de voir n°142). Je ne peux que le recommander vivement.

24/07/2015

Que mangeons-nous vraiment ?

Récemment était diffusé un documentaire sur France 2 : Que mangeons-nous vraiment ? Il s'agissait en réalité d'une anticipation d'actualité avec les récentes manifestions des éleveurs.
Mais allons-nous continuer dans ce système alimentaire mondialisé en augmentant toujours la taille des exploitations et les subventions (n'est-ce pas aberrant de voir que les exploitations ne pourraient subsister sans ces dernières) ? Car dans tous les cas, il y aura toujours possibilité de produire des aliments à un coup moindre dans d'autres pays, même si nous augmentons la taille des exploitations françaises et les subventions.
Allons-nous enfin prendre conscience de cela et mettre en valeur les petites structures qui respectent l'humain, l'animal et la Terre, dont les produits ont de meilleures valeurs nutritives (sans OGM, sans pesticides, hormones et autres pratiques à bannir) ? Allons-nous enfin boycotter au maximum les grandes surfaces qui margent énormément sur des produits bas de gamme pour nous retourner vers les distributions en circuit-court (AMAPs, marchés, artisans et vente directe) ?
Il faut remettre complètement à plat le système alimentaire production/distribution afin d'aller vers moins de gâchis, en produisant des aliments plus sains et en arrêtant de polluer à tout-va. Il faut stopper la mondialisation des pratiques, des modèles, de l'économie ; stopper la possibilité de spéculer, surtout sur des produits alimentaires. N'alimentons plus ce système (un achat est une contribution) et tournons-nous vers les alternatives respectueuses.

14/07/2015

Manière de voir 141 - Libre-échange, la déferlante


Encore actuellement en kiosque (ou à commander), le n°141 de Manière de voir, qui compile des articles issus du Monde Diplomatique, des cartes, chronologies, etc... sur le libre-échange. Complètement d'actualité avec le TAFTA, le document nous parle des verrous qui sautent pour toujours plus de marchandises à bas prix, si chères aux consommateurs de la 1ère heure ; des conséquences environnementales, sociales, économiques et humaines de tels accords ; de la mondialisation/privatisation qui en découlent. 8,50€ pour un livret très complet et issu d'un journal indépendant, vous en aurez pour votre argent.

08/07/2015

Actualités en Grèce - Blog de Yannis Youlountas

Pour suivre l'actualité de la Grèce en dehors des sentiers tous tracés et de l'information/propagande des médias mainstream, vous pouvez vous rendre sur le blog de Yannis Youlountas. Le franco-grec, réalisateur du film Ne vivons plus comme des esclaves et bientôt du film Je lutte donc je suis, y tient une information de qualité et contre-informe ce que déversent le "petit écran", journaux et sites génériques, qui inondent malheureusement les foyers.

30/06/2015

E. M. Forster - La machine s'arrête

A nouveau un livre visionnaire paru aux éditions "Le pas de côté" : il s'agit de La machine s'arrête d'E. M. Forster. Publié en 1909, cette nouvelle est une anticipation de l'homme qui ne communique plus qu'à travers une machine. Les contacts humains y sont quasi inexistants, sorte de prévision d'un monde où Internet et les réseaux sociaux ne seraient plus que les seuls vecteurs du langage. L'enfermement des hommes qui est décrit dans l’œuvre de Forster me rappelle Le successeur de Pierre de Jean-Michel Truong (paru 1999). Peut-être ce dernier s'en est-il inspiré ?

21/06/2015

Hervé Kempf - La crise écoLomique



J’assistais récemment à une conférence donnée par Hervé Kempf (www.reporterre.net) dont le sujet était une contraction : « la crise écoLomique ». J’ai essayé de retranscrire au mieux son discours afin de partager l’une de ses analyses.
Il y a environ 70000 ans, l’homo sapiens sapiens se répand et connaît la « révolution néolithique ». Pour la première fois, l’homme vit au travers de l’agriculture et apprend à stocker des réserves de nourritures, ce qui l’amène à s’organiser en sociétés plus sophistiquées. Jusqu’au XVIIe siècle, la disponibilité énergétique par individus resta semblable à celle de cette 1ère révolution. Les sociétés atteignaient alors les limites par rapport aux surfaces agricoles disponibles.
Un changement s’est opéré en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles avec la révolution industrielle. Une divergence de disponibilité énergétique par individus a commencé à apparaître avec une augmentation de celle-ci pour l’Europe et les Etats-Unis, où la consommation énergétique et matérielle s’est accrue et détachée du reste du monde. Plusieurs explications à cela : le charbon a commencé à être exploité et était facile d’accès (contrairement à la Chine de l’époque qui possédait de réserves qu’il était impossible d’aller chercher) ; l’Europe a bénéficié des ressources de l’Amérique : le coton (1ère industrie qui a existé et qui est venue balayer les contraintes agricoles du lin ou de la laine) ou encore le sucre. Ces gains ont engendré un cercle « vertueux » qui peut être résumé ainsi : machines, manufactures, puissance, armement, suprématie qui ont conduit à la colonisation et la révolution industrielle.
La consommation énergétique et matérielle d’un européen atteint aujourd’hui 50 fois celle d’un tanzanien, par exemple, et sur l’échelle de temps où l’homo sapiens sapiens est présent, cela ne fait que 200 à 300 ans que la disponibilité énergétique par individu est si inégale.
Par la mondialisation économique et culturelle, une convergence Nord-Sud de disponibilité énergétique par individu a commencé à s’initier, pour que la consommation énergétique et matérielle de ceux du Sud rejoigne celle du Nord. Cependant, les conditions écologiques ont complètement changé. La consommation des individus est bien supérieure à ce que la planète peut donner, la disponibilité de toutes les ressources s’amoindrie, la pollution généralisée des écosystème a entraîné la 6ème extinction massive des espèces (la dernière était celle des dinosaures), et le climat se réchauffe et occasionne déjà différents désastres.
Cette convergence de disponibilité énergétique par individu ne se fera donc pas dans ces conditions, à fortiori avec 9 milliards d’êtres humains sur la planète. Le niveau de convergence sera inférieur à celui des pays du Nord, ayant pour conséquence une baisse de consommation énergétique et matérielle. Celle-ci a déjà commencé en 2007-2008 avec la crise financière, depuis la baisse s’est opérée en occident et continuera.
Mais au sein des pays occidentaux, un clivage apparaît car le niveau de consommation diminue pour la frange la plus pauvre de la population, tandis qu’elle augmente pour la plus riche (1 à 5% de la population). Cette évolution forte des inégalités s’accentue depuis les années 1980 avec les politiques issues de Reagan et Tatcher, pour lesquelles la relation capital-travail est biaisée. S’observe alors un déplacement du pouvoir, de l’influence politique vers des oligarchies, qui empêchent les évolutions et réformes nécessaires pour réduire la consommation énergétique et matérielle.

Hervé Kempf propose alors 2 scénarios :
1- L’oligarchie conserve la clé du verrou par l’autoritarisme, la répression, le contrôle médiatique, la stigmatisation et le repli sur soi. La course aux ressources énergétiques continue, ce qui conduira fatalement à la barbarie.
2- On comprend cela et on s’organise pour s’adapter en reprenant le contrôle des marchés financiers, des banques ; on réduit les inégalités par la solidarité (redistribution de la richesse collective) et on change le modèle culturel de ce qui est désirable (faire prendre conscience de cela à la classe moyenne est indispensable car elle représente 40 à 50% des personnes) ; on libère des ressources pour une économie qui a le souci écologique et humain (« écologiser l’économie »).
Hervé Kempf conclue alors que nous avons les moyens de vivre le 2nd scénario car ça bouge. Les mouvements sociaux et populaires sont partout (exemples : printemps arabe, Notre Dame des Landes, résistance à l’exploitation du gaz de schiste, Syriza, Podemos, etc…) et rassemblent de plus en plus de gens.

12/06/2015

Fiches pédagogiques de Marie-Monique Robin

Vous trouverez en lien 30 fiches pédagogiques que Marie-Monique Robin a rédigées pour accompagner son documentaire "Sacré croissance". Simples et claires, elles permettent à tous de comprendre certains enjeux majeurs liés aux crises écologiques et économiques, et surtout de pouvoir construire son argumentaire afin véhiculer au mieux ces messages cruciaux.

31/05/2015

Léon Tolstoï - L'esclavage moderne




Je viens de terminer « L’esclavage moderne » de Léon Tolstoï, publié en 1900, et ce livre s’inscrit dans ceux qui me bouleversent, déposent des germes de questionnements au plus profond de mon être. Il m’ouvre en effet les yeux sur le travail salarié. Bien que le terme « d’esclavage » paraisse fort si on le compare aux conditions de l’esclavagisme en tant que tel, et que les conditions de travail aient largement évolué depuis la rédaction de cet essai, il n’en reste pas moins que je suis obligé de me lever tous les jours pour aller gagner ma vie, tout en sachant que cela rapporte beaucoup plus à ceux qui sont au-dessus, en occultant clairement une part de ma liberté. L’auteur le dénonce aisément, en anticipant même que l’arrivée du socialisme productif ne changerait rien à cela.
Tolstoï soulève également une question intéressante en demandant ce qui pousse l’homme à soumettre sa liberté pour en tirer un pécule à travers un labeur. Je me suis également posé cette question, et vais tâcher d’y répondre comme je peux. Dès le plus jeune âge, nous entrons pour la majorité dans un système éducatif de compétition adapté au marché de l’emploi, auquel la scolarisation répond en proposant des diplômes ajustés aux entreprises, et particulièrement aux multinationales. Un conditionnement en bonne et due forme dont le fonctionnement n’est jamais remis en cause radicalement, et qu’en tant qu’enfant immature il est impossible de déceler. Bien entendu, ce n’est pas le seul système éducatif à remettre en cause. Il y a aussi celui des parents, mais ils ont eux-mêmes été conditionnés, sont salariés, et n’ont souvent d’autre choix que de nous offrir à la scolarisation décrite ci-dessus. Pour ma part, j’ai suivi ce chemin jusqu’à l’obtention du diplôme qui m’a conduit à mon 1er travail salarié, puis arrivent les premières dettes pour l’achat d’une maison avec ma femme. Me voilà prendre conscience de tout cela en cet instant, tel un grand enfant qui croyait encore hier au père Noël, et à qui l’on vient d’annoncer que c’était une mascarade depuis tout ce temps. Par le biais de ces dettes, le verrou est posé et la liberté est entravée. Je suis bel et bien pieds et poings liés à mon travail. En effet, si je ne l’honore pas, je ne pourrais plus rembourser mon crédit immobilier, ayant des comptes à rendre à ma banque.
Quelle est donc ma marge de manœuvre aujourd’hui pour retrouver cette liberté ? Vendre ma maison et quitter mon travail ? Quels sont les risques pour ma femme et mes enfants que j’entraînerais dans mon sillage ? Pour vivre où et pour faire quoi ? Car mon diplôme universitaire ne m’a pas appris à vivre de mes mains. Sans l’entreprise qui m’emploie et ses outils techniques et de production je ne peux faire valoir mes connaissances acquises jusque mes 20 ans. Je suis par conséquent bloqué par la peur de ne pas arriver à subvenir aux besoins fondamentaux.
Je pense donc qu’il est nécessaire de revoir en profondeur le système éducatif actuel. L’école doit apprendre dans un premier temps les bases de la vie conduisant à l’autonomie, tout en apprenant aux élèves à résoudre des problèmes de la vie de tous les jours en coopération. Ensuite, dans un second temps si tel est leur choix, continuer des études plus complexes. Si je regarde dans le rétroviseur de ma scolarité, combien de notions abstraites et compliquées sont tombées dans les limbes alors que j’étais censé les maîtriser à l’époque ? Une large majorité.
Maintenant, gagner ma vie par le fruit de mon travail est toujours possible, et tout plaquer est un choix qui m’appartient (et que je dois discuter en couple). Cela demanderait des efforts considérables et la nécessité de mettre une croix sur des habitudes de vie confortables dont on ne se rend même pas compte. Suis-je prêt à vivre cela en emportant avec moi ma famille directe ? Me sens-je suffisamment réfléchi et préparé ? Certains l’ont déjà fait et on retrouvé quiétude et bonheur simple. Pourquoi ne pas commencer par regarder vers eux avant d’agir trop vite ?

18/05/2015

Globalia - Jean-Christophe Rufin

En 2004, Globalia, roman de Jean-Christophe Rufin, était publié. Je viens de l'achever et il m'a alerté, un peu à la manière du Meilleur des mondes, 1984, et bien d'autres dystopies dont j'avais déjà parlé ici. La sensation que m'a procuré ce livre (peut-être parce que c'est le plus récent dans la série de romans que j'ai mis en lien), c'est que bien que classé dans l'anticipation, il devrait plutôt être considéré comme une caricature du monde tel qu'il est.
En effet, dans le roman, la société mondialisée à l'extrême (Globalia) vit dans une bulle de verre sous forme de "démocratie" et regroupe en gros les pays occidentaux. Tout ce qui est hors de Globalia est considéré comme "non-zone". Ceci est déjà vrai lorsqu'on regarde les multiples clivages Nord-Sud. Et l'oligarchie ayant la mainmise sur Globalia - à travers les médias - entretient des menaces des non-zones (exagérées ou montées de toute pièce) afin d'aller vers toujours plus de sécuritarisme et d'entretenir cette "démocratie" aux citoyens complètement apolitiques et totalement béats.
Cela me marque, car lorsque je me retrouve parfois (très rarement) devant le journal d'information, devant les unes de la presse des médias de masse, à écouter la radio et à discuter avec des gens autour de moi, c'est exactement ce qu'il se passe. Puis, on légifère afin de facilité le renseignement... Bien joué ! C'est le meilleur moyen de continuer ainsi et de ne jamais pouvoir remettre en cause un système à la dérive, tel qu'on peut l'imaginer dans ces livres.
C'est donc à croire que ces romans, dont on dit qu'ils sont de la fiction, sont en fait visionnaires et devraient passer de mains en mains pour éclairer chacun sur la noirceur qui s'étale sur notre monde.

08/05/2015

Illichville, quel modèle de ville pour la décroissance ?

Voici en lien un rapport datant de 2011 de Fabien Costanzo alors étudiant de l'ENSASE (Ecole Nationale Supéieure d'Architectes de Saint-Etienne) qui a abordé le thème de la décroissance afin d'élaborer un modèle de cité basé sur ce concept, appelée "Illichville". Après une critique des aberrations capitalistes aboutissant aux agglomérations actuelles, il expose ensuite des bribes d'idées qui pourraient alimenter les villes post-carbone.

01/05/2015

La révolution des sols vivants

La révolution des sols vivants est un superbe documentaire de Perrine Bertrand et Yan Grill, dans la lignée de secrets des champs, qui questionne d'une part sur nos modes de production alimentaire actuels, et qui d'autre part nous montre, nous propose des alternatives. Les explications sont toujours simples et sans appel et permettent de comprendre quelques mécanismes liés à la biologie du sol.
Pour aller plus loin, le livre dont le film est inspiré "Le génie du sol vivant" de Bernard Bertrand et Victor Renaud (éd. de Terran 2009), rentre dans le détail de ces mécanismes avec un vocabulaire toujours compréhensible et explore beaucoup plus les auxiliaires vivants qui rentrent en jeu.

11/04/2015

Serge Latouche - Renverser nos manières de penser

 

Il existe de petits livres aux grands contenus. Celui-ci en fait partie. "Renverser nos manières de penser" (2014, ed Mille et une nuits) relate des entretiens avec Serge Latouche sur bien des sujets. Crise, monnaie, politique, alternatives, etc... ; mais aussi comment s'est construite la pensée de cet auteur de nombreux livres sur la décroissance.
Un condensé de l'objection de croissance, du pourquoi elle devient une nécessité et où se dessinent les grandes lignes d'un monde durable pour tous.

29/03/2015

Vegemiam, la nourriture sans viande

Nous savons pertinemment que manger trop de viande est néfaste pour un tas de raisons. Afin de donner des idées pour s'engager à son rythme dans ce changement d'alimentation, voici le lien vers vegemiam, un site compilant des recettes de cuisiniers blogueurs dont les plats et desserts sont végétariens ou végétaliens (parfois sans gluten). Même avec des ingrédients basiques, il est facile de trouver des mets originaux qui permettent de se faire plaisir simplement, en amorçant sa transition alimentaire.

15/03/2015

La flamme tricolore

Dans l'attente des élections prochaines, et des futurs résultats avancés par les sondages, ceci m'a inspiré un petit poème :

La flamme tricolore

Des branches encore de vert moisissent le cœur jeune
Certaines à l'opposé, à cent printemps bourgeonnent
L'âge ne semble pas raison d'être putride
Où s'initie le feu gît une part de vide

Le bois pourri gagné d'une flamme tricolore
Puisé de tout son sens, aisément se dévore
Transformé en brasier par cette intolérante
Consumé et vaincu, dépérira en cendres

Le feu s'étend toujours en désert inhumain
Attisé d'un vent creux, brûlant tous les terrains
Que les arbres variés à la sève tonique
Craignent de voir en tant que paysage unique

Mais les langues fendues rougeoyantes crépitent
Finissent par cerner d'un piège hypocrite
Un ébène esseulé, délaissé des semblables
Cramoisi puis réduit de façon lamentable

Pyromanes pompiers s'accoutument à la braise
Des cloques au bout des doigts, nourrissent le malaise
Jusqu'à ce que le feu remporte la victoire
Et dans un tourbillon fasse flamber l'histoire

07/03/2015

Jean Gadrey - Adieu à la croissance

Récemment, je finissais de lire Adieu à la croissance - bien vivre dans un monde solidaire de Jean Gadrey (2010 ed Les Petits Matins/Alternatives Economiques). J'avais découvert Jean Gadrey dans le documentaire de Marie-Monique Robin "Sacrée croissance". Cet essai démontre de façon claire les multiples impasses dans lesquelles nous nous engouffrons en favorisant la politique capitaliste-croissanciste-productiviste, agrémenté de quelques graphiques très simples. L'auteur oriente également vers un modèle alternatif en en posant les fondements, qu'il sera incontournable au vu de l'ampleur des crises que nous traversons.
Son blog est également très instructif.

17/02/2015

Nature, le nouvel Eldorado de la finance

Aujourd'hui je vous propose un lien vers un documentaire récemment diffusé sur Arte, intitulé Nature, le nouvel Eldorado de la finance (ajouté dans la liste des vidéos du blog).
Comment ne pas être atterré par la tournure réelle que prend ce mensonge : l'argent pour sauver la nature ; avec pour objectif principal de ne rien changer à nos modes de vie désastreux socialement et environnementalement, que l'on camoufle avec un bon coup de peinture verte.
Pourquoi vouloir donner absolument un prix à toute chose, si ce n'est pour que quelques uns en tire profit ? Je reste certain que la nature ne peut être mercantilisée, que regarder la brume qui nappe le soleil poignant d'un matin hivernal ne pourra pas devenir une source de revenus mais doit rester - comme cela a toujours été - une gratuité universelle enjouant nos plaisirs simples. Vers quel monde allons-nous, franchement ?

13/02/2015

Albert Jacquard - Voici le temps du monde fini


Dans le petit essai Voici le temps du monde fini, Albert Jacquard expose en 1991 la finitude de la Terre et de l'expansion de l'Homme. Avec une approche scientifique, par laquelle il démontre que nous avons souvent cherché à expliquer tout ce qui nous entoure de manière rationnelle afin de repousser toujours plus loin les limites, il décrit clairement en première partie que nous nous heurtons aux barrières naturelles, immuables. Dans une seconde partie, il aborde le délicat problème de la démographie et des ressources, en gageant de voir émerger une humanité plus "adulte", consciente de ses dégâts, des problèmes à solutionner, et prenant en charge son avenir pour celui des générations futures.
Albert Jacquard avait, de façon plus concise, fait part de cette vision en mai 2004 dans un article au Monde Diplomatique, intitulé Finitude de notre domaine.
Presque 25 ans depuis l'essai, et 10 ans depuis l'article, force est de constater que nous sommes loin de ses espérances concernant la prise de conscience globale. Un long chemin reste à parcourir, et ce message que je vous adresse en est un pavé.

04/02/2015

Eugène Zamiatine - Nous autres


Avant Le meilleur des mondes d'Aldous Huxley (1931), 1984 de George Orwell (1949), Fahrenheit 451 de Ray Bradbury (1953), Un bonheur insoutenable d'Ira Levin (1970), ou encore La zone du dehors d'Alain Damasio (1999) ; Eugène Zamiatine dépeint en 1920 dans Nous autres une société de contrôle placée sous l'égide de l’État Unique, critique de ce qu'il sent émerger en Russie avec Staline.
Dans un style qui lui est propre, à la limite de l'onirisme et truffé de belles métaphores, Zamiatine s'impose en visionnaire dystopique d'un peuple qui se croit heureux, mais dont le destin est déjà bouclé et cerné. Bien qu'avec une description moins détaillée de la société qu'il imagine si on le compare aux romans d'Orwell, Levin ou Huxley, ce bijou est à placer dans la même lignée en tant que précurseur. Je le conseille vivement !