03/01/2015

Voeux de 2015 - Severn, la voix de nos enfants

Voici une nouvelle année qui commence. Lorsque j'évoque mes vœux pour 2015, j'ai l'impression d'avoir un cran de retard ; ou bien que des souhaits similaires eussent déjà été faits par le passé, et qu'aucun d'eux n'aient été réalisés. Je parle en effet de ceux de Severn Cullis-Suzuki en juin 1992 au sommet de la Terre à Rio de Janeiro. C'est en visionnant le film de Jean-Paul Jaud "Severn, la voix de nos enfants" que je pris connaissance de ce discours monumental qu'une fille de 12 ans lança à la face des dirigeants du monde d'alors.
Ce film est pour moi une réussite totale, tant par le message qu'il véhicule, que par la réalisation. Prenant comme fil conducteur ce fameux discours, ainsi que les interventions de Severn au moment du tournage (âgée de 29 ans en 2009), Jean-Paul Jaud donne la parole, la discussion, à des personnages du monde agricole, des maires, ainsi qu'à des personnalités telles que Gilles-Eric Séralini, Pierre Rabhi ou encore Nicolas Hulot. Entre chaque échange,  chaque information, la beauté des images et la musique laissent pour transition le moment de la digestion, de la réflexion, et c'est à mon avis ce qui donne un certain enthousiasme. Ce style, assez propre au cinéaste, a également été utilisé dans "Tous cobayes !", quoiqu'avec un discours plus fataliste (ce film, de 2012, a été réalisé pendant l'incident de Fukushima).
Mais revenons au message du film, qui n'est autre que le prolongement de celui initié par Severn 17 ans plus tôt (22 ans à ce jour). Adressé à ceux qui ont les clés pour ouvrir les portes d'un monde plus juste et moins pollué, moins gaspilleur et avec une biodiversité retrouvée ; il met en garde contre les décisions qui vont à l'encontre des générations futures, à qui on vole d'avance une part de bonheur. Ceci, en esquissant par intermittence des alternatives agricoles pérennes.
Je me vois donc en ce jour de vœux, de lot de résolutions, d'être un autre vecteur de ces paroles nécessaires. D'autant plus que 2015 est l'année de la conférence du climat à Paris, qui réunira 194 pays. J'espère de tout cœur que les dirigeants auront enfin pris la mesure d'un tel événement et que ce rassemblement n'accouchera pas d'une souris, une fois de plus. Croyons dans le fait que chacun est capable d'être moins égoïste et de raisonner de façon globale, pour le bien de l'humanité présente et pour celles qui suivront.
Bien entendu, préférons ne rien attendre pour débuter le changement à l'échelle locale et individuelle. posons-nous la question de chaque geste, chaque décision, chaque achat que nous faisons, afin de ne pas entretenir l'effet papillon de la mondialisation.
Il me paraît donc indispensable de terminer ces vœux par une vision que l'on qualifiera d'utopiste, mais en laquelle j'aspire, qui est de semer le bonheur et de vivre heureux en profitant sobrement de la vie.

Merveilleuse année 2015 à tous.

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