15/06/2014

Une alimentation saine et gratuite, c'est possible ?!

Hier, je participai à un café itinérant des colibris (pour plus d'informations sur ce mouvement, consulter http://www.colibris-lemouvement.org/) intitulé "une alimentation saine et gratuite, c'est possible ?!") animé à la façon d'une "conférence populaire" qui s'est déroulée de la manière suivante :
-Entre 20 et 30 personnes étaient réunies dans un café, réparties en petits groupes.
-Lors d'une première demi-heure, il fallait discuter du sujet principal puis, en concertation, écrire une nouvelle question toujours en rapport avec le sujet.
-Les nouvelles questions étaient ramassées dans un chapeau puis retournées par tirage à l'ensemble des différents groupes qui débattaient sur une nouvelle question (45min).
-Cette fois, il fallait apporter 2 réponses à la question.
-L'ensemble était ensuite compilé et discuté avec la totalité des personnes présentes, chacun pouvant s'exprimer librement.

Au final, plusieurs thèmes intéressants ont été abordés.
-Tout d'abord la notion de gratuité de la nourriture dans une société en transition ne peut pas être considérée comme de la charité (don unilatéral des aliments), mais comme un partage. Exemple : j'ai un potager et je donne une partie de mes récoltes à quelqu'un qui en contrepartie m'aide à semer, arroser, désherber, etc... Dans ce cas-là est généré un enrichissement social et un échange de connaissances qui apporte bien plus aux deux parties.
-La nourriture "gratuite et saine" pourrait être une valorisation des restes en fin de marché, des surplus ou encore de cueillettes (champignons, plantes sauvages, mûres, etc...).
-On pourrait aussi très bien imaginer le phénomène des "incroyables comestibles" omniprésent (http://www.incredible-edible.info/) à la manière de jardins collectifs. Bien qu'elle paraisse utopique, cette idée a surtout pour vocation d'interpeller sur la façon dont nous mangeons, de créer des liens autour de la production alimentaire qui doit être repensée localement, avec des produits de saison et de préférence biologiques.
-Par l'exemplarité ou en donnant des informations, les personnes convaincues peuvent amener les autres (pourquoi ne pas commencer par son entourage proche ?) à s'interroger sur leur alimentation, car bien souvent c'est par ignorance qu'on ne s'y ouvre pas. Par exemple en les emmenant dans une AMAP, en les faisant participer à des évènements locaux ou associatifs de ce genre, en les conduisant chez les producteurs, ou bien en leur procurant des livres ou des documentaires relatant les problèmes liés à l'industrialisation de l'agriculture (produits phytosanitaires, OGM, érosion des sols, perte de biomasse, etc...). C'est en montrant que des choses simples et primordiales rendent heureux que d'autres rejoindront ces courants d'idées.

Ce fut pour moi une expérience très enrichissante (je ne connaissais qu'une seule personne autour des tables) qui m'a permis de m'exprimer et d'argumenter sur ce sujet qui me tient à cœur. Ceci était plutôt facile puisqu'il n'y avait que très peu de divergences de point de vue sur le thème principal.
Pour finir je cite trois phrases exprimées par des personnes présentes :
"Quelqu'un qui mange sainement réfléchit sainement."
"Tout seul on va plus vite. Ensemble on va plus loin."
"Il vaut mieux amener quelqu'un à s'interroger plutôt que de vouloir le convaincre à tout prix."

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